mardi 15 mai 2012


       La déportation des juifs et des opposants au régime nazi 


    Avec l'armistice de juin 1940, la France entre dans la sphère du "Reich". Les prémices de la déportation sont mises en place par Vichy avant la demande allemande. Dès 1940, deux lois, "portant statut des juifs ", excluent les Juifs de la fonction publique et de certaines professions libérales et prévoient que " les ressortissants étrangers de race juive (.) pourront être internés dans des camps spéciaux ". 

En mars 1941, un Commissariat général aux questions juives est créé et met en place l' "aryanisation " des biens juifs. En zone Nord, occupée, les juifs doivent porter une étoile jaune dans les lieux publics. Dans les deux zones, tous les juifs sont recensés. La communauté juive vivant en France se composait, en juin 1940, d'environ 350 000 personnes, dont la moitié étaient étrangères.


 Le camp de Drancy, « haut lieu » de la déportation est ouvert en août 1941 pour y interner d'abord les juifs étrangers destinés à la déportation, afin de les remettre aux autorités allemandes. Le 27 mars 1942, le premier convoi de déportation, organisé par les Allemands, quitte Drancy avec 1 100 personnes en direction d'Auschwitz. La déportation se poursuit avec les rafles du Vél d'Hiv et celles de la zone Sud. Au total, 76 000 juifs de France, dont 11.000 enfants, sont morts en déportation et 3 % d'entre eux seulement sont revenus des camps.



  






 Le camp de Drancy, d'où s'ébranlèrent 67 convois, servait souvent de transit vers Auschwitz. Drancy est alors surnommé "l'antichambre de la mort". Le dernier convoi de déportation part le 17 août 1944.
 Le décret "Nuit et Brouillard"du 7 décembre 1941, vise la Résistance et l'opposition politique. Il autorise la déportation en Allemagne de toute personne présumée coupable de crimes contre le "Reich" ou contre les territoires d'occupation.
85 000 personnes sont parties en déportation de France, dont 10 % de femmes. Résistants, activistes politiques, otages, tziganes, sur 85 000 déportés "politiques", 60 % en sont revenus vivants à la Libération.Exclus de la communauté allemande par les lois de 1935, après la " nuit de cristal " de novembre 38, les Juifs, en Allemagne, sont jetés dans les camps. Des ghettos sont créés dans les pays envahis.


Le 20 janvier 1942, la conférence de Wannsee définit les modalités d'application de " la solution finale de la question juive " pour toute l'Europe. Des millions de femmes, d'enfants et d'hommes raflés et internés dans tous les pays occupés sont transférés vers des camps d'extermination, enfermés dans des wagons de convois ferroviaires à destination d'Auschwitz II (Birkenau), Belzec, Maïdanek, Kulmhof, Sobibor, Treblinka. 





  A l'arrivée, c'est la terrible sélection : le sursis en esclavage pour les plus valides ; la mort dans les chambres à gaz, ou sous les coups, pour les plus faibles. Le gouvernement de Vichy a instauré dès le 3 octobre 1940 le premier statut des Juifs. Des camps dont certains, auparavant, avaient vu se succéder des réfugiés espagnols fuyant la guerre civile où des communistes, sont utilisés pour parquer les Juifs raflés : Gurs, Le Vernet, Les Milles, Rivesaltes en zone sud , Pithiviers, Beaune-la-Rolande en zone nord. 
 De ces camps vont partir les convois ferrés vers celui de Drancy, devenu le principal lieu de transit avant l'expédition en camp de déportation. Plus de 75 000 Juifs de toutes nationalités dont près de 10 000 enfants, ont été déportés de France




3 commentaires: